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Admiré de ses contemporains, Gabriel Dupont (1878-1914), formé dans l'entourage de Massenet, puis disciple de Vierne et de Widor fait partie de ces compositeurs dont la brève carrière les empêcha de gagner la place qu'ils auraient méritée dans l'histoire de la musique. Souffrant d'une pneumonie chronique, en 1901, il put néanmoins se présenter au Concours du Prix de Rome, où il obtint un "premier second prix" (devançant Maurice Ravel). Son catalogue a abordé quasiment tous les genres, y compris l'opéra dont quatre ouvrages furent représentés avec un certain succès. Si l'on redécouvre ce compositeur depuis quelques années, principalement par sa musique de piano, ses mélodies ou ses rares oeuvres de musique de chambre, sa musique symphonique est restée complètement méconnue. Les compositions réunies ici constituent, en première mondiale, l'intégrale de ce répertoire et balisent la brève période créatrice du musicien, depuis l'esquisse symphonique en trois volets Jour d'été (1900) jusqu'au poignant Chant de la destinée (1908), en passant par les orchestrations de quatre pièces des pièces de piano Les heures dolentes. Le langage de Dupont est passionnant, entre l'héritage de la tradition française de la fin du XIXe siècle et la recherche d'une identité nouvelle qui se faufile entre celle de ses contemporains, un chemin qui parfois franchit les frontières allemandes...

James MacMillan est un compositeur écossais né en 1959 et déjà très joué en Grande Bretagne, dont la musique est souvent inspirée par les traditions écossaises et celtiques. Cet enregistrement Onyx nous propose les premiers enregistrements pour le disque de deux oeuvres importantes. Le Concerto pour violon a été dédicacé pour Vadim Repin et c'est le virtuose, Lauréat du Concours de Reine Elisabeth en Belgique, qui l'interprète ici. La Symphonie n4 présentée dans ce disque est dédicacée pour le chef d'orchestre Donald Runnicles, et c'est donc ce dernier, à la tête du BBC Scottish Symphony, qui en donne cette version pionnière, en première mondiale.

A 16 ans à peine, la jeune violoniste néerlandaise a déjà gagné sa place sur la scène musicale internationale. A à peine 6 ans, elle fait sa première apparition à la télévision pour le Kinderprinsengrachtconcert 2007 et fait ses débuts au Concertgebouw d'Amsterdam à seulement 7 ans pour la Nuit des espoirs. Aujourd'hui, elle se produit aussi bien au Konzerthaus de Berlin, la Tonhalle de Zurich, au Concertgebouw d'Amsterdam avec des ensembles aussi réputés que l'Orchestre Philharmonique de Rotterdam ou la Kremerata Baltica. Elle a choisi le plus abouti et le plus connu des concertos pour violon de Mozart pour démarrer sa carrière discographique.

La toute première Sonate pour violoncelle de Rautavaara fut composée en 1969 et contient des influences baroques. Avant celle-ci, le compositeur avait déjà écrit en 1955 Two preludes and fugues pour violoncelle et piano, oeuvres assurément inscrites dans la tradition néo-classique. Peu de temps après avoir achevé sa Sonate pour violoncelle solo, le compositeur commença à composer sa Sonate N1 pour violoncelle et piano, de style néo-romantique, qui fut terminée presque 30 ans plus tard en 2001. La Sonate pour violoncelle N2 (1991) est d'un style sensiblement différent, plus moderne et avant-gardiste, reposant sur une oeuvre réalisée pour un Concours de violoncelle en 1975. Polska (1977) pour deux violoncelles et piano repose sur une chanson folk de Rantasalmi. L'origine de l'oeuvre est à rapprocher du premier Opus de Rautavaara, Fiddlers (Pelimannit), datant du début des années 1950. Song of my heart (Sydämeni Laulu) est une transcription d'un aria présent dans son opéra Aleksis Kivi.

Intégralement enregistré pour la première fois par un ensemble baroque français, ce manuscrit mystérieusement arrivé à Paris au XVIIIème siècle jette un éclairage particulier sur la production du 'Prêtre roux".

Les musiciens qui osèrent mettre en musique les oeuvres poétiques de Victor Hugo savaient que l'enjeu était de taille ! Ils surent cependant trouver chez ce monument de la littérature les textes qu'ils seraient à même d'enrichir au mieux par leur musique, créant à eux tous un portrait multiple : voici toutes les facettes du poète, de l'amoureux, éthéré ou sensuel, à l'homme politique engagé, contemplateur du monde entre ironie mordante et lyrisme romantique. Le jeune Konstantin Wolff a visiblement pris grand plaisir à se confronter à ces évocations toutes en nuances.

Otto Voci est un ensemble vocal féminin a cappella, formé de huit choristes assumant tour à tour des parties solistiques. Ce choeur est né en 2003, de l'envie commune de deux de ses membres de chanter en petite formation. Elles décident alors de s'entourer de chanteuses qui, comme elles, ont une solide expérience vocale et chorale. L'ensemble axe son travail presque exclusivement sur des oeuvres a cappella, en développant une démarche originale et ambitieuse : découvrir des musiques peu entendues, susciter de nouvelles créations. C'est dans cette optique que l'ensemble collabore régulièrement avec des compositeurs pour créer des oeuvres.

Le premier disque studio de Laure Favre-Kahn pour Naïve est un programme thématique construit sur une constante dualité clair / obscur. Autour des deux monuments du piano que sont le Scarbo de Ravel et les Scènes d'enfants de Schumann (piliers du répertoire de Laure Favre-Kahn), la pianiste française a construit un programme dense, imaginatif, éclectique, énergique et plein de panache : Scriabine, bien sûr, mais aussi Händel, Liszt, Gluck, Borodine et... Bach. Douceur, tendresse, tension, gravité, énergie folle... Ce sont toutes les qualités de l'instrument-roi qui sont convoquées pour cette heure de musique brûlante.

Troisième album du violoncelliste français chez Sony Music, digne représentant d'une très riche école française de cet instrument. Ses deux premiers albums ont participé à confirmer La Marca en personnalité musicale majeure de la jeune génération. Dans Cantus, il nous offre un parcours original dans le grand répertoire sacré, d'Allegri à Escaich, en l'adaptant ou l'arrangeant pour violoncelle solo et ensemble à cordes ou orgue. Ponctuellement, son frère altiste Adrien lui répond polyphoniquement dans les pièces baroques. L'orgue de l'église d'Auvers-sur-Oise remplace l'ensemble baroque sur cinq pièces plus romantiques dont trois chantées : en cerise sur le gâteau, le chant du violoncelle sera aussi accompagné de celui de deux immenses voix, celles de Philippe Jaroussky et de Patricia Petibon, qui ont tenu à participer à cette fête sacrée en toute amitié.